Unser Aktivist Axel Magnus hat am 9. April in unserem Namen an der europäischen Online-Dringlichkeitskonferenz unter dem Motto „Nieder mit dem Krieg! Weder Putins Russland noch die Nato! Nein zur Nationalen Gemeinsamkeit mit den kriegsführenden Regierungen!“ teilgenommen und die folgende Rede gehalten. Die Konferenz fand mit Teilnehmer*innen aus zahlreichen Ländern – auch aus vom Krieg betroffenen – statt. In der Folge findet ihr zuerst die Rede im Original und dann die Übersetzung auf Deutsch.
Pas de quartier à la guerre !
En tant que sociaux-démocrates et syndicalistes contre la politique d’état d’urgence nous nous sommes davantage engagés en 2015 lorsque le SPÖ était sur le point d’approuver, au parlement, un plafond pour l‘accueil des réfugiés, ce qui est en contradiction avec l’internationalisme. Beaucoup de ceux qui sont arrivés en Europe cette année-là ont dû fuir des guerres. Nous pensons qu’il est de notre devoir d’agir en défense d’un point de vue de classe au sein du SPÖ et dans les syndicats. Et en particulier concernant les guerres en cours.
La guerre actuelle en Ukraine repose à nouveau les questions auxquelles le mouvement ouvrier a en fait donné une réponse depuis longtemps. La bureaucratie veut sciemment ignorer ces réponses pour cacher, dans l’intérêt du capital, que la classe ouvrière n’a jamais intérêt à une guerre entre les nations.
Il nous revient donc, comme en 1914, de combattre la guerre d’en bas. Ce sont justement les blocages de transports d’armes par des travailleurs et travailleuses en Biélorussie, en Grèce et en Italie qui montrent que l’esprit de l’internationalisme continue à être présent parmi les couches les plus avancées. Voilà les méthodes du mouvement ouvrier dans le combat contre la guerre.
Lorsque les discussions sur les méthodes justes dans le combat contre la Première guerre mondiale avaient mené, à Zimmerwald, à des positions claires, une chose devenait évidente : l’ennemi principal est toujours dans notre propre pays.
Ceci devient d’autant plus clair que tout d’un coup des milliards sont débloqués pour l’armement, alors qu’il n’y a pas d’argent pour un combat sérieux contre la pandémie du Covid-19, ni pour les collègues travaillant dans le secteur de la santé et des services sociaux, ni pour l’école, pour les chômeurs, pour le combat contre la pauvreté ou pour toutes les autres formes de protection sociale.
L’Autriche, prétendument neutre, doit également se réarmer massivement. Le bellicisme régit les discours politiques. Presque tous les partis ne voient soudain plus de contradiction entre la neutralité et l’adhésion à une armée de l’UE qui était jusqu’alors refusée. Le parti qui défend le plus ouvertement les intérêts du capital – les „Neos“ – veulent même que l’Autriche entre dans l’OTAN.
Et ceci alors que l’inflation explose, ce qui est une expression de la crise économique qui a commencé avant même la pandémie. Il s’agit donc de considérer la situation mondiale : crise économique, pandémie, inflation, sans oublier les guerres actuelles, aussi celle en Ukraine, sont l’expression d’une crise du système. D‘une crise du capitalisme.
Voilà aussi ce que signifie réellement „l’ennemi principal est dans notre propre pays“. Même pendant la guerre, il ne doit pas y avoir d’union sacrée, il ne faut pas renoncer au combat contre le capital dans notre propre pays. Car seule la chute du capitalisme peut créer les conditions pour que le fléau de la guerre soit définitivement relégué dans les livres d’histoire.
Nous vivons donc dans une époque où le système connaît lui-même une crise grave. La guerre en Ukraine ainsi que toutes les guerres qui secouent actuellement le monde sont l’expression de cette crise. Moins il y a de profits pour les grands États impérialistes et plus la lutte pour le partage d’un gâteau de plus en plus petit s‘intensifie. La forme la plus aiguë de cette lutte pour le partage est la guerre.
En Ukraine se mène apparemment une guerre entre deux régimes réactionnaires. Il n’y a pas grand-chose à rajouter sur le régime ultraréactionnaire de Poutine qui enferme des milliers de travailleurs combatifs et de syndicalistes dans des camps, dans des conditions inhumaines, puisque ces faits sont largement connus.
Comme la vérité est toujours la première victime de la guerre, il faut dire des choses sur l’Ukraine, qui sont tues dans les mass-médias bourgeois. Le conflit à Louhansk et Donetsk a commencé comme combat de travailleurs. Des ouvriers et ouvrières dans des entreprises qui appartenaient à des oligarques liés au régime ukrainien n’avaient pas reçus leurs salaires depuis des mois. Ils ont fait ce qui, dans des milliers d’autres entreprises à travers le monde, est la réaction à une telle situation : ils ont occupé leurs usines.
Le gouvernement ukrainien de l’époque a alors utilisé les militaires et des paramilitaires fascistes contre eux. Il y a une quantité de paramilitaires en Ukraine. Le plus connu d’entre eux est le bataillon Asow, réputé pour sa grande brutalité. Nombre de ces paramilitaires ont entre-temps été intégrés dans la police ou l’armée.
Est arrivé ce qui devait arriver : Les ouvriers en grève ont reçu le soutien de la Russie et bientôt ce qui était à l’origine un combat ouvrier a mené, des deux côtés, à des délires nationalistes et finalement à la création de républiques populaires auto-proclamées.
Des années plus tard, la social-démocratie a été interdite. Aujourd’hui, il n’y a au parlement ukrainien plus un seul député de gauche. On pourrait maintenant objecter que ceci était le cas avec le mandat de Zelenski. C’est juste. Mais Zelenski n’a pas annulé l’interdiction de partis, il en a interdit encore d’autres. Et – ce qui compte presque davantage – il a interdit les conventions collectives et a exproprié les syndicats.
Nous assistons réellement aujourd’hui à une guerre dans laquelle les travailleurs, les retraités et les jeunes d’Ukraine sont broyés entre les intérêts des grandes puissances et doivent mourir pour ceux-ci. Mais est-ce à l’Ouest ou à la Russie d’abattre ce régime réactionnaire ? Non ! Seuls les peuples de Russie et d‘Ukraine eux-mêmes ont le droit de faire tomber Poutine et Zelenski.
Ce qui est particulièrement révoltant est l’hypocrisie de l’Ouest qui signale les crimes indéniables de la clique de Poutine mais tait les crimes, par exemple de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen et continue à livrer des armes à sa coalition militaire. En même temps, on mène des négociations avec des pays de cette région, où la démocratie et l’égalité des femmes sont très loin d’être atteints, des négociations sur des livraisons de pétrole ou de gaz „pour devenir plus indépendants de la Russie“.
L’Occident se moque donc complètement des questions morales tant que les profits de son propre capital peuvent être garantis. Les arguments contre Poutine sont d’une hypocrisie sans pareille, tant qu’ils ne sont pas appliqués à d’autres régimes réactionnaires.
Même la chute de Poutine et de Zelenski en elle-même n’offrirait pas aux hommes et femmes en Russie et en Ukraine un futur digne. La lutte contre la guerre doit donc être liée à la lutte contre le système, contre le capitalisme.
En Autriche, nous sommes actuellement en pourparlers avec d’autres groupes de gauche pour une initiative „Syndicalistes contre la guerre“. Cette formulation est choisie à dessin car nous ne voulons pas seulement nous opposer à une guerre mais à toutes les guerres. Car dans toutes les guerres, ce sont des frères et soeurs de classe qui meurent.
L’apparence de neutralité de l’Autriche est trompeuse. Lors de la première guerre du Golfe en 1991, le transport d‘armes à travers l’Autriche a été rendu possible, ce qui a constitué une rupture. Depuis, à chaque intervention de l’OTAN, il y a des transports de matériel militaire par le train ou par avions à travers le territoire autrichien.
Aujourd’hui encore, nous voyons presque quotidiennement des trains avec des tanks de l’OTAN dans les gares. Ce n’est pas étonnant – la frontière occidentale de l’Ukraine se situe à 300 km de l’Autriche. Des milliers de miliciens venant des pays les plus divers qui s’apprêtent à exercer leur métier meurtrier, traversent également l’Autriche.
D’empêcher cela est la contribution que le mouvement ouvrier autrichien peut apporter, de manière pratique, au combat contre la guerre. En même temps, nous devons nous opposer à tout réarmement dans notre propre pays.
Pas un centime et pas un homme pour cette armée était le mot d’ordre traditionnel de la social-démocratie, avant qu’elle ne vote pour les crédits de guerre en 1914. Dans le premier programme du SPÖ de 1889, la dissolution de toutes les armées permanentes était revendiquée. Une revendication qui n’a rien perdu de sa justesse et reste donc plus actuelle que jamais.
Guerre à la guerre. Paix aux chaumières – guerre aux palais. Vive la solidarité internationale !
Dem Krieg keinen Frieden!
Als SozialdemokratInnen und GewerkschafterInnen gegen Notstandspolitik haben wir unsere Arbeit 2015 intensiviert und verbreitert als die SPÖ kurz davor war, im Parlament einer Obergrenze für die Aufnahme von Flüchtlingen zuzustimmen, was ein Widerspruch zum Internationalismus ist. Viele von jenen, die in diesem Jahr nach Europa kamen, mussten vor Kriegen flüchten. Unsere Aufgabe sehen wir in der Vertretung eines Klassenstandpunktes in der SPÖ und den Gewerkschaften. Gerade auch in Bezug auf die gegenwärtig stattfindenden Kriege.
Der aktuelle Krieg in der Ukraine stellt Fragen erneut, die die Arbeiter*innenbewegung eigentlich schon lange beantwortet hat. Die Bürokratie will diese Antworten bewusst ignorieren, um im Interesse des Kapitals zu verbergen, dass die Arbeiter*innenklasse niemals ein Interesse an Kriegen zwischen Nationen haben kann.
Also ist es wie 1914 an uns, von unten gegen den Krieg zu kämpfen. Gerade Blockaden des Transports von Rüstungsgütern durch Arbeiter*innen in Belarus, Griechenland und Italien zeigen, dass der Geist des Internationalismus bei den fortgeschrittensten Schichten nach wie vor vorhanden ist. Das sind die Methoden der Arbeiter*innenbewegung im Kampf gegen den Krieg.
Als die Diskussion um die richtigen Methoden im Kampf gegen den ersten Weltkrieg in Zimmerwald zu klaren Positionen geführt hatte, war eines klar: Der Hauptfeind steht immer im eigenen Land.
Das wird umso klarer, wenn es plötzlich Milliarden für Aufrüstung geben soll, während es kein Geld für einen ernsthaften Kampf gegen die COVID-19-Pandemie, für die Kolleg*innen im Sozial- und Gesundheitsbereich, in der Bildung, für Arbeitslose, im Kampf gegen Armut und all die anderen Formen der Daseinsvorsorge gibt.
Auch im angeblich neutralen Österreich soll massiv aufgerüstet werden. Kriegstreiberei regiert den politischen Diskurs. Fast alle Parteien sehen plötzlich keinen Widerspruch zwischen Neutralität und dem bisher verweigerten Beitritt zu einer EU-Armee. Jene Partei, die die Interessen des Kapitals am offensten vertritt – die Neos – wollen gar, dass Österreich der NATO beitritt.
Und das in Zeiten der explodierenden Inflation, welche Ausdruck der bereits vor der Pandemie begonnenen Wirtschaftskrise ist. Insofern gilt es die Weltsituation zu betrachten: Wirtschaftskrise, Pandemie, Inflation und nicht zuletzt die gegenwärtigen Kriege, auch der in der Ukraine, sind Ausdruck einer Krise des Systems. Einer Krise des Kapitalismus.
Das ist es auch, was „der Hauptfeind steht immer im eigenen Land“ wirklich bedeutet. Selbst im Krieg darf es keinen Burgfrieden geben, darf der Kampf gegen das Kapital im eigenen Land nicht eingestellt werden. Denn nur der Sturz des Kapitalismus kann die Voraussetzungen dafür schaffen, dass die Geißel des Krieges endgültig in die Geschichtsbücher verbannt wird.
Wir leben also in einer Zeit, in der das System selbst massiv in der Krise steckt. Der Krieg in der Ukraine sowie alle anderen derzeit auf der Welt tobenden Kriege sind ein Ausdruck dieser Krise. Je geringer die Profite der großen imperialistischen Staaten werden, desto schärfer wird der Kampf um die Verteilung des kleiner werdenden Kuchens. Die schärfste Form dieses Verteilungskampfes ist der Krieg.
In der Ukraine findet scheinbar ein Krieg zwischen zwei reaktionären Regimes statt. Zum erzreaktionären Regime Putins, das abertausende kämpferische Arbeiter*innen und Gewerkschafter*innen unter menschenunwürdigen Bedingungen in Lagern einkerkert muss nicht viel gesagt werden, da diese Tatsachen allgemein bekannt sind.
Da die Wahrheit immer das erste Opfer des Krieges ist, muss aber sehr wohl einiges zur Ukraine gesagt werden, das die bürgerlichen Massenmedien verschweigen. Der Konflikt in Luhansk und Donezk begann als Arbeitskampf. Arbeiter*innen in Betrieben im Besitz von Oligarchen, die mit dem ukrainischen Regime verbunden sind, hatten ihre Löhne über Monate nicht bekommen. Sie taten das, was in tausenden Betrieben auf der Welt die Reaktion auf eine solche Situation ist: Sie besetzten ihre Betriebe.
Die damalige ukrainische Regierung setzten daraufhin das Militär und faschistische Paramilitärs gegen sie ein. Paramilitärs gibt es übrigens zuhauf in der Ukraine. Am bekanntesten unter ihnen ist das Asow-Bataillon, welches für seine besondere Brutalität bekannt ist. Viele dieser Paramilitärs wurden mittlerweile in Polizei oder Militär eingegliedert.
Es kam, wie es kommen musste: Die streikenden Arbeiter*innen bekamen Unterstützung von Russland und bald führte der ursprüngliche Arbeitskampf auf beiden Seiten zu nationalistischem Wahn und schließlich zur Gründung der selbst ernannten Volksrepubliken.
Jahre später wurde dann auch noch die Sozialdemokratie verboten. Heute gibt es im ukrainischen Parlament keinen einzigen linken Abgeordneten mehr. Nun könnte eingewendet werden, dass das alles vor der Amtszeit von Selenskij war. Richtig. Doch Selenskij hat das Verbot von Parteien nicht rückgängig gemacht, sondern noch weitere verboten. Und – was fast noch schwerer wiegt – er hat Kollektivverträge verboten und die Gewerkschaften enteignet.
Heute erleben wir tatsächlich einen Krieg, in dem die Arbeiter*innen, Pensionist*innen und die Jugend der Ukraine zwischen den Interessen der Großmächte zerrieben werden und für diese sterben müssen. Aber ist es am Westen oder an Russland, diese reaktionären Regime zu stürzen? Nein! Nur die Menschen in Russland und der Ukraine selbst haben das Recht dazu, Putin und Selenskij zu stürzen.
Besonders abstoßend dabei ist die Doppelmoral des Westens, der zwar auf die unbestreitbaren Verbrechen der Putin-Clique hinweist, aber die Verbrechen z.B. Saudi Arabiens im Krieg im Jemen verschweigt und dessen sog. Militärkoalition weiterhin Waffen liefert. Gleichzeitig wird mit Ländern aus dieser Region, in denen Demokratie oder die auch nur ansatzweise Gleichstellung von Frauen nach wie vor in weiter Ferne liegen, über die Lieferung von Öl und Gas verhandelt, „um sich von Russland unabhängiger zu machen“.
Moralische Fragen sind dem Westen also komplett egal, solange die Profite des eigenen Kapitals gesichert werden können. Die Argumente gegen Putin sind an Scheinheiligkeit kaum zu übertreffen, solang sie nicht auch auf andere reaktionäre Regime angewendet werden.
Selbst der Sturz von Putin und Selenskij alleine würde den Menschen in Russland und der Ukraine keine menschenwürdige Zukunft ermöglichen. Der Kampf gegen den Krieg muss daher mit dem Kampf gegen das System, gegen den Kapitalismus, verbunden werden.
In Österreich befinden wir uns gerade in Gesprächen mit anderen linken Gruppen für eine Initiative „Gewerkschafter*innen gegen Krieg“. Diese Formulierung ist bewusst gewählt, da wir uns nicht nur gegen einen Krieg stellen wollen, sondern gegen jeden Krieg. Denn in jedem Krieg sterben unsere Klassenbrüder und -schwestern.
Der Schein der Neutralität in Österreich trügt. Im ersten Golfkrieg 1991 wurde der Transport von Rüstungsgütern durch Österreich ermöglicht, was einem Dammbruch gleichkam. Seither gibt es bei jedem Militäreinsatz der NATO Transporte von Kriegsmaterial per Zug und Flugzeug durch österreichisches Gebiet.
Auch heute sehen wir nahezu täglich Züge mit NATO-Panzern auf Bahnhöfen. Kein Wunder – ist doch die ukrainische Westgrenze gerade einmal 300 Kilometer von Österreich entfernt. Auch tausende Söldner aus aller Herren Ländern, die sich gerade aufmachen, um auf beiden Seiten ihrem dreckigen Mordgeschäft nachzugehen, reisen gerne durch Österreich.
Beides zu verhindern, ist der Beitrag, den die österreichische Arbeiter*innenbewegung in der Praxis gegen den Krieg leisten kann. Gleichzeitig müssen wir uns gegen jede Aufrüstung im eigenen Land stellen.
Keinen Cent und keinen Menschen für dieses Heer war das traditionelle Motto der Sozialdemokratie, bevor diese 1914 den Kriegskrediten zustimmte. Im ersten Programm der SPÖ von 1889 wurde die Auflösung aller stehenden Heere gefordert. Eine Forderung, die bis heute nichts von ihrer Richtigkeit eingebüßt hat und aktueller denn je ist.
Krieg dem Krieg. Friede den Hütten – Krieg den Palästen. Hoch die internationale Solidarität!
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